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Washington d'ici
4 décembre 2006

Dieu seul sait

Les dernières vidéos postées sur ce blog ont réveillé la critique. Les Inrockuptibles les ont jugées « épileptiques et deleuzistiquement répugnantes », les Cahiers du Cinéma « d’une puissance de création et d’inventivité formelle hors norme mais effroyablement abrutyrotomofilogène », la Voix du Nord « à chier » et Ouest France
« à chier également ».

En voici tout de même une autre. D’aucuns la trouveront putassière - c'est tant pis pour eux.

Cette vidéo est dédicacée à Mamie et aux Papis restés au pays.

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Commentaires
S
Les français, ils font de l'emmaillotage de petits comme en 40. Bande de tâches!
N
Cher petit Neil saches que tes grandes cousines de Coucy La ville sont en admiration devant toi !<br /> <br /> Après Dora l'exploratrice et Adibou et l'ombre verte te voici la vedette de nos soirées !!!<br /> <br /> Maman nous fait voir les vidéos c'est marrant et c'est beau !!!<br /> <br /> A quand nos prochains jeux dans la cabane de tata Majo et tonton Patrick avec les cousines Adèle et Alice ???<br /> <br /> Nous t'embrassons très fort.<br /> <br /> Léa et Claire
R
Il nous interroge. Son regard dur comme l’acier bleui nous enfonce dans un monde tout entier nostalgique. Le vidéaste, contrairement aux films antérieurs, nous projette non plus dans l’affairement accéléré - très justifié - de la joyeuse panique des parents, mais à l’intérieur de NEIL. Le ralenti nous donne non pas, nous face à NEIL, mais NEIL tel qu’il est dans son très for intérieur. <br /> Il est au départ dépendance totale, confiance absolue : c’est tout l’homme, ce bout d’homme qui attend tout - aucun autre que l’homme ne met si longtemps à se déployer dans la vie - et nous voilà pantois, face à la protrusion des lèvres qui veulent aimer et que l’on ne retrouvera que bien plus tard lorsque nous serons amoureux. En attendant, le regard, ce strabisme farouche, ravageur, dévore notre intériorité comme jamais nous ne le vîmes. Pour les anges nous savions un peu, légèrement, mais on comprend soudain que des hommes - tous - aient pu y croire un moment... hein, maman. Car les yeux sont énormes, quêtant, demeurant au creux de notre mémoire embuée où des cataractes de larmes s’effondrent en douceur. <br /> Parfois, NEIL fatigue, c’est le moment que nous préférons, car il devient alors le dépendant qui fait chaud au coeur, fait croire presque - non, sûr ! - à l’existence de l’âme très pratique. D’autres fois, alors qu’on le croit au drame, éperdu, il se rue au biberon et nous donne une leçon d’agir, un cours de faire, de fer brûlant, où nous n’avons de sens qu’à cet endroit précis où l’on vient tendre les bras. Très tendres. <br /> On peut s’imaginer qu’il nous reproche des choses, de l’orbe des yeux hantés par la découverte du neuf, qu’il nous en veut de l’avoir jeté là. C’est stupide. Cette existence palpite au creux du maillot, toute folle, toute pleine d’un gracieux questionnement mozartien, élégance de la moue approbatrice qui le fait prince : il nous toise. Il est si haut dans la sphère d’exister que nous nous sentons nains, nous, les géants, nous sentons petits, santons de crèche en avance sur noël. NEIL !! Noël c’est toi, bien sûr. On note que parfois, il s’exerce à dominer, ses mains s’éploient contre le vide, elles dirigent un orchestre invisible dont la musique forcément bleue, céleste, nous échappe et ne nous échoit pas. On aura beau repasser le moment, c’est inutile, nous n’entendrons rien. <br /> NEIL est notre père qui êtes sur la terre - et sur la lune bien sûr - , NEIL n’a que faire de nos dérisoires moments, car pour lui, il le chante de ses mains, de la nuque et du front, tous les instants sont hautement fertiles. Il est étrange de constater que le temps pour moi si futile, si banal, est chez lui merveille lente et douce, progression formidablement intelligente, tremblement profond de son être vivant. NEIL apprend tout. <br /> J’eusse été musicien, j’aurais écrit un concerto pour soprano et orchestre du monde, mais je n’ai que les mots, cher NEIL, je n’ai que les mots. On peut s’en moquer, cher petit enfant, et j’espère même qu’on s’en moquera, car cela prouvera que je me suis un peu approché de ton monde dont nous sommes actuellement foncièrement jaloux. Je t’aime comme quand tu penches la tête fatigué d’en avoir tant vu contre le pull de ta maman. Tu as besoin de nous, mais surtout, n’oublie pas, afin de n’en concevoir aucune culpabilité, autant que toi, nous avons également tout autant besoin de toi .<br /> Ainsi se joue un jeu d’amour et de biberon frais qui nous rappelle quelque chose que nous avions oublié et dont sans le savoir nous avions la nostalgie ; tu n’es pas seulement notre petit-fils, tes parents ont eu l’étonnante idée de te faire homme à notre ressemblance, simplement tu es plus neuf, plus ouvert encore que nous le sommes. Demeure-le. Essaie de demeurer notre modèle, tu verras, le monde sera meilleur, d’ailleurs, il l’est tous les jours, simplement, idiots que nous sommes, nous ne nous en souvenons pas. Sache que si tu nous prends pour des dieux, c’est à toi que nous le devons et que sans tes yeux grands ouverts, ou fermés avec une confiance totale, nous ne l’aurions peut-être jamais su. <br /> NEIL, quel enfant magnifique tu fais et que tes parents sont vaillants !
O
... également.
A
Chers Népalais, vos vidéos sont très sympas... Et l'heureux papa d'une petite fille qui aimerait beaucoup en faire autant est embêté pour choisir un logociel de montage...<br /> Lequel utilisez vous ?
Washington d'ici
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