Môsieur Neil Perlerin
Votre serviteur avait imaginé un message drôle à souhait, bourré de poésie et de trucs qui font rêver les filles. Ce message parlait d’une réunion des MAA - Mamans Allaiteuses Anonymes où Anne-Laure s’est vu entendre dire que la quantité de lait qu’elle produit quotidiennement correspond à la moitié des quotas laitiers des 25 membres de l’Union Européenne (Corse comprise). S’en suivait une description à mourir de rire sur le manque de place dans le freezer népalais.
Ce message continuait par l’annonce de la grande nouvelle du jour – à savoir la perte du petit bout de cordon ombilical qui empêchait Neil de prendre de vrais bains qui font des bulles et de porter des vraies couches de grands ; la précieuse relique traîne encore sur une boîte de mouchoir à côté de la table à langer. Nous décrivions ensuite de la fierté de bébé d’entrer officiellement dans le monde des mammifères à nombril et la danse qu’il improvisa pour l’occasion (repérez bien les mouvements, ce sera à coups sûrs le hit de l’été prochain).
Ensuite, les conneries cédaient la place à la poésie et l’on apprenait combien Anne-Laure et le petit Neil (qu’il faudra appeler désormais Môsieur Neil Perlerin – la perte du bout de truc dégelasse qui pendouillait à son ventre lui a fait prendre la grosse tête), combien Anne-Laure et Neil disions-nous, étaient aimables et aimés, combien ils étaient précieux et appréciés, combien ils étaient indispensables.
Mais votre serviteur a préféré vous parler du respect et de l’admiration que l’on doit aux mères et qu’il voue à la sienne – en espérant de tout cœur qu’elle suive son conseil.
Bonne journée à tous. Milles pensées pour Mamie et Papi et Quincy et Papi Raymond, le poète.