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Washington d'ici
20 décembre 2005

Les filles

Prenez quatre jeunes filles qui savent parfaitement ce qu’est une bactérie, les unes pour les combattre dans le corps de patients, les autres pour les cultiver en éprouvette. Emmenez-les loin de leurs racines, dans un restaurant étasunien où l’on mange en écoutant les Guns’n Roses et Twisted Sister. Placez-les devant un Hot Fudge Brownie Sundae (A mountain of the Hard Rock signature ice cream and hot fudge on a fresh brownie, topped with chopped walnuts, chocolate sprinkles, fresh whipped cream and a cherry) et fournissez-leur autant de cuillères que nécessaire. Patientez un quart de poil de seconde, et observez.

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Les belles se transforment instantanément en monstres de gourmandise. Le monde pourrait s’écrouler qu’elles n’en arrêteraient pas moins de se goinfrer.

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Et ça glousse, et ça ricane, et ça fait des grands schlurps et ça fait des schlurps.

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Et ça méditerait des heures sur les bienfaits de la chantilly si la chantilly en avait le temps.

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Et ça s’effraie devant la taille du dessert tout en regrettant qu’il ne soit pas deux fois plus grand.

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Et le ventre flatté par tant de délices, ça garde le sourire même lorsqu’il est temps de sortir la carte de crédit.

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Les filles, c’est formidable.


Prenez quatre jeunes filles françaises qui n’ont pas peur des grands singes qui préfèrent les blondes et emmenez-les au cinéma. Vous aurez beau les rassasier de pop-corn et de soda pendant la séance, sorties de la salle obscure, elles réclameront d’aller au restaurant. Elles pourront être à bout de force, d’émotion et de décalage horaire, rien n’y fera.

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Les filles, c’est parfois un peu honteux d’avoir temps d’appétit.

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Mais la honte chez une fille, ça peut rapidement se transformer en fierté.

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Les filles, c’est formidable.



Prenez quatre jeunes filles françaises qui en ont marre d’écouter des inconnus parler de leurs bacilles toute la journée et invitez-les à un spectacle exotique des plus recherchés. Engagez des lanceurs de sabres et des danseuses du ventre. Ajoutez une touche d’Asie au tout et observez. Il ne leur faudra pas cinq minutes pour réclamer un petit encas au manieur de couteaux de service.


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Et ça s’extasie devant le bellâtre aux fourneaux, et ça s’impatiente que c’est trop long, que, tout de même, leur petit creux se creuse.

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Moralité, les filles c'est formidable mais ça ne pense qu’à bouffer.
CQFD.



Quelques mises au point pour terminer

C’est indigne et ignominieux de faire des allusions grivoises sur Jeannine. Son tatouage a été aperçu à la faveur d’un pull trop court. Honte à tous ceux qui ont pensé à des cochonneries !

Joyeux anniversaire à Raymond et à ses 2 puissance 4 ans ; longue vie à l’homme de la campagne !

Toutes nos félicitations à Nico et Catherine désormais, couple de l’année*.

Et bravo à la népalaide pour son premier PV étatsunien !

(* inutile aux autres mariés de l'année prochaine de réclamer ce titre, tout au plus pourront-ils être déclarés couple du siècle)

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Commentaires
F
hum la bouffe ouais délire !!
R
Ben dis-donc, mon Vincent, si on attend de la troupe des blogueurs qu'ils interviennent on a intérêt à être patients... et en plus le Loup qui dit qu'il ne veut plus écrire. Ah, mais je vais l'engueuler comme il faut. Il faut qu'il continue à hurler dans les bois, cette sale bête qui dit toujours ce qu'il ne faut pas.. i.e. ce qu'il faut. <br /> Mais enfin, c'était super cette sortie sur les filles qui se bâfrent... mais pourquoi ils ne veulent pas réagir nom de bleu. Moi, je ne comprends pas : on leur offre des sujets polémiques, genre les filles se bâfrent et les gars font les cons avec Godard et ça ne bouge pas dans les halliers. Ils dorment ou quoi? Ah bon sang, je comprends, c'est noël, alors ils régressent, ils redeviennent petits enfants, du temps où ils étaient incapables d'écrire un message. Ben tiens! <br /> J'en rajoute puisque c'est comme ça: voilà, ça ne cause pas parce qu'en fait ça mange déjà. Voilà. On ne parle pas en mangeant.<br /> C'est vrai quand tu manges, l'objet passe de l'extérieur vers l'intérieur, alors que quand tu parles c'est le contraire! (et les baisers c'est l'un ou c'est l'autre?... là, j'appâte, pour voir si ça va mordre!)<br /> Faut choisir: les mots ou les gâteaux. Visiblement ce ne sont pas les mots qui ont été élus. Pauvres mots; c'est pourtant ce qui rime avec animaux et c'est justement ce qui nous différencie d'eux !!<br /> Où va-t-on, je te le demande...<br /> Ah au fait, les filles qui bâfrent ça <br /> me rappelle une citation latine:<br /> "Caesar apportavit legato alacrem."<br /> Du latin dans le Blog!! Mais il est vraiment fou l'homme de la campagne avec ses vieilles blagues à deux balles. Qu'on se rassure, c'est le cas de le dire, c'est du latin de cuisine.
R
Oui, il aurait pu demander à Robert, c'est vrai cher "Godard a raison", mais il se marre, il ironise le bougre, car pour rire il faut faire comme si on ne comprenaait pas: vieille ruse montesquienne. <br /> Personnellement, j'en abuse drôlement. <br /> Quand même pour godard, il faut choisir un jour où on s'est bien reposé, attendre le soir, être seul au cinéma (ça c'est facile personne n'y va)et se laisser porter comme une musique, ne pas se demander: qu'est-ce qu'il veut dire, puisqu'il dit, justement. C'est un flot dont je suis le bouchon. <br /> Si tu ouvres un livre de Claude Simon, t'as pas intérêt à te demander ce que tu lis. Tu lis, c'est tout. C'est bizarre, les auteurs ennuyeux sont toujours les plus simples. Et ce sont les plus passionnants évidemment, et ils ne sont nullement ennuyeux, ah ça non, nom de nom d'étatsuniens !<br /> Merci "Godard a raison" d'apporter de l'eau à mon moulin à conneries !
G
Godard pense comme moi, c'est dire s'il a raison !<br /> <br /> À la nuance près qu’il n’a pas le courage de passer le pont, d’outrepasser les règles obsolètes des bouquins de classe de la IIIe République. Le petit suisse a peur du barbarisme et croit encore que la vraie langue est celle qui ronfle dans les livres. Mais ils ont un nom ces gens-là ! Ce sont les ÉTATSUNIENS (depuis 1965 selon St Robert de chez Prunier et depuis 1955 selon St Robert de chez les B) !<br /> <br /> Vivent les États-uniens !<br /> Vive Godard !<br /> Et promis, je ne dirai plus jamais que ses films sont chiants à mourir. Même si parfois, je continuerai à le penser très fort.<br /> <br /> Vous avez de saines lectures Raymond.<br /> Bravo et merci de faire tourner.
R
Merci au maître du blog pour avoir mentionné mon anniversaire. J'en suis très fier!<br /> Mais je vois qu'il donne dans la mysoginie la plus éhontée, enfin, je caricature, mais pas tout à fait. <br /> Qu'est-ce que c'est que ce récital étonnant sur la mangeaille au pays étatsunien ! <br /> Tout est dans la photo et les petits commentaires, bien vu! Très drôle! <br /> (Je m'excuse pour le tatouage mais il est vrai que l'occasion était belle !)<br /> Ah, une chose que je dois dire, car elle rappellera bien des discussions aux amateurs du blog... nombreux... Il y a eu il y a peu une discussion sur les états-unis et l'Amérique. Or, figurez-vous chers lecteurs du blog que Vincent et Anne-Laure ont eu la brillante idée de m'offrir pour mon anniversaire deux livres de Godard. L'un s'appelle "éloge de l'amour"... c'est superbement gonflé d'écrire des bouquins pareils alors qu'il doit bien "être" entre 70 et 80 ans !<br /> Or, que vois-je page 96? Un propos qui aurait pu figurer dans le blog, si, si !<br /> à un moment Godard fait parler Spielberg qui vient de signer avec des Français un contrat pour une histoire vécue par ces gens pendant la guerre(attention ça change vite de personnages et rien n'est indiqué dans le texte du livre et presque aucune ponctuation... très curieux) Je cite:<br /> <br /> "nous avons engagé l'un des meilleurs<br /> écrivains américains d'aujourd'hui<br /> William Styron<br /> pour écrire le scénario<br /> objection, your Honor<br /> objection, votre Honneur<br /> vous dites écrivain<br /> américain<br /> de quel Américain s'agit-il<br /> l'Amérique du Sud<br /> je ne comprends pas, quelqu'un<br /> des Etats-Unis<br /> évidemment<br /> évidemment, mais le Brésil aussi<br /> ce sont des états unis<br /> les Etats-unis du Brésil, et <br /> ils s'appellent Brésiliens<br /> non, je disais les Etats-unis<br /> d'Amérique du Nord<br /> le Mexique aussi, ce sont<br /> des Etats unis d'Amérique du Nord<br /> et ils s'appellent Mexicains<br /> le Canada aussi et <br /> ils s'appellent Canadiens<br /> de quels Etat unis vous parlez<br /> je viens de le dire<br /> les Etats-unis du Nord<br /> et alors<br /> le nom d'un habitant de ce que <br /> vous appelez vos Etats-Unis<br /> c'est quoi<br /> vous voyez<br /> vous n'avez pas de nom<br /> cet accord a été signé avec<br /> les représentants d'un pays<br /> dont les habitants n'ont pas de nom<br /> pas étonnant qu'ils aient besoin<br /> des histoires des autres..."<br /> Je vous épargne la suite, de peur de faire grincer inutilement des dents. <br /> Quel emmerdeur, ce Godard !<br /> J'allais le dire, mais qu'est-ce que c'est marrant!<br /> Je vous embrasse tous pour noël. Merci au maître.<br /> Ah quelle bonne idée ils ont eu là les Népalais d'offrir ces merveilles à l'homme de la campagne! Merci les Népalais!<br /> (le titre n'est pas seulement un jeu de mots. C'est aussi une vision identificatoire de Godard/ Mozart qui en dit long sur le film en question... C'est la critique de film la plus courte que l'on puisse faire, mais je ne la trouve pas trop dénuée de sens. <br /> - Et avec ça, fier de lui, l'homme de la campagne! On aura tout lu dans ce blog! Donneur de leçons! M'as-tu vu!)
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